Théo pousse la porte du café de la rue Montmartre, ses yeux bleus se perdent parmi la foule de buveurs. Théo s'appelle Théo, mais Théo n'est pas un Théo comme les autres. Ce serait sans doute banal de vous dire qu'il est beau comme une fleur de printemps, que ses caresses vous font aimer la Terre, que ses regards vous font comprendre le ciel. Théo, c'est un peu comme un soleil d'hiver au beau milieu d'une neige éclatante. Vous ne le voyez pas, il vous inonde. Mais il est là, déraisonnablement là, quand plus rien ne va, quand le monde et ses absurdités vous envahissent, il est toujours là, lui et ses yeux bleus comme le ciel, lui et ses baisers doux comme la mer. Théo n'enseigne rien, il partage cette humanité débordante, cette richesse d'âme dont le ciel l'a doté. Dès la première rencontre, les mots n'ont pas besoin de franchir la barrière de ces lèvres, vous savez que vous avez en face de vous quelqu'un d'extraordinaire. Ce n'est plus la peine de mentir, ni de tricher, il lit en vous comme dans un livre aux reliures dorées. Avec Théo, vous n'avez plus peur, il vous protège. Théo, c'est un peu comme un concerto de Mozart mélangé à une sonate de Schubert ; le classicisme de l'un, complète le romantisme de l'autre. Théo c'est la bonté à l'état pur, c'est tout ce que l'humanité a de plus précieux, réunis en un seul être. Théo aime un peu trop ses ordinateurs, plus qu'il ne m'aime moi. Mais les défauts de Théo sont ses plus grandes qualités. Dire que je suis amoureuse de Théo serait bien trop banal et si loin de la vérité, alors je me contente de dire que je ne vis que pour Théo. Chaque sourire, chaque regard lui sont destinés. Théo c'est un mariage sur la place du 11 septembre, une matinée de juin. Théo sait tout et comprend tout, jusqu'au mystère des aurores boréales que les cieux font vivre pour émerveiller les hommes. Ses baisers ont le goût sucré des fraises des bois. Théo est beau, et sa beauté défit la superficialité des hommes de ce siècle. Théo est roi, non pas un roi de royaume, mais un roi encore plus puissant : Théo se gouverne lui-même et ne cède pas aux tentations qui de tous temps font fléchir les hommes. Théo, du haut de ses 17 ans, a des yeux de vieux sage berbère ayant traversé des millénaires de souffrance. On ne l'aime pas, on l'adore. Théo est tellement idéal qu'il n'y a qu'un problème avec lui; tant de perfection n'étant pas de ce monde, Théo n'existe pas.
Nb : La citation "Tes caresses me font aimer la Terre, tes regards me font comprendre le Ciel", n'est pas de moi mais de Victor Hugo.