Aujourd'hui, j'ai écris ton nom sur une table de la salle de mathématiques. Celle au dernier rang, tout à gauche, contre le mur et près de la porte. Pourquoi ais-je fait ça ? Je ne sais pas. Peut-être mon inconscient espérait-il qu'un jour tu t'assoirais à cette table et qui tu y verrais ton prénom, écrit d'une main tremblante et hésitante. C'est ridicule. Il y en a des centaines de tables dans ce lycée. Mais tu sais, moi je suis un peu naïve et je continue de croire que tu vas m'aimer. Toi et ta mèche sur le front. Toi et tes yeux de braises. Toi et ton allure de Prince. Toi et tes équations différentielles du cinquième degré. Il faut que je te dise, j'ai remarqué que tes yeux brillent lorsque tu expliques à des imbéciles comme moi ce qu'est une équation vectorielle. Tu dois bien expliquer car ils finissent toujours par esquisser un sourire. Mais tu ne m'expliques pas à moi. Tu es trop occupé à résoudre ces fichues équations différentielles du cinquième degré. Alors moi j'écris ton prénom sur les tables en sachant pertinemment que tu ne les liras jamais : j'écris toujours au crayon et tu sais comme moi qu'il n'y a rien de plus effaçable que le crayon, un coup de chiffon et ton prénom n'est plus là, un coup de chiffon et je ne suis plus là.
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